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J’ai 8 ans. C’est l’année Cyrano de Barjolac. Enfin, un truc comme ça. Papa se promène avec un faux nez et une épée qui se prend dans les portes. Il saute partout, il rit très fort, il est brillant, c’est mon papa. J’ai un nouveau copain à l’école, Victor. Il préfère collectionner les cartes de « Jeanne et Serge » plutôt que de regarder « L’Anneau des Nibelungen » avec moi. J’ai 10 ans. C’est l’année Roi « Lire ». Maman dit à papa de se lever parce qu’elle en a marre de tout faire à la maison pendant qu’il pleure à longueur de journée en pyjama. Dans ma chambre, Victor fait Brunehilde et moi je joue Siegfried, le chevalier sans peur. Un jour, je sauverai mon papa. J’ai 40 ans. Je suis une femme, une artiste, une mère. J’écris un spectacle sur mon enfance. Je n’ai pas vu mon père depuis 10 ans.

Zoé, fille unique d’un couple de comédiens, grandit avec un père atteint de troubles bipolaires. Entre jours de terreur et jours de merveille, Zoé tente de comprendre le monde et de devenir elle-même, aidée par ceux du dehors : un copain de classe, des psys… ZOE est le récit d’une émancipation, plein de gouffres amers, mais aussi plein d’amour : le père transmet à sa fille les plus belles choses qu’on peut donner à un enfant, un regard unique sur le monde, un sens profond de la justice, la nécessité de l’art. Après tout, dans un monde fou, les fous ne sont-ils pas ceux qui disent la vérité ?