En 2017, la compagnie Les Productions Merlin vous présentera sa nouvelle création Celles qui me traversent.

img_0198

« Ce projet est né d’une nouvelle recherche autour du double et de l’altérité. Ce n’est donc pas un hasard s’il succède à Ne me touchez pas*, dont l’écriture première ajoutait aux deux figures de Merteuil et Valmont – empruntées aux Liaisons dangereuses de Pierre Choderlos de Laclos -, une troisième présence, appelée La Voix, personnage incarné au plateau, certes, mais qui symbolisait, à l’origine, la bête dans la boîte crânienne de Merteuil. C’était donc déjà une réflexion autour du double et de l’inconscient, même si au plateau il s’est vite révélé que La Voix était un personnage en soi, à tel point qu’on ne savait plus si elle était générée par Merteuil ou si au contraire c’était elle qui « pensait » Merteuil et Valmont à la façon d’une Virginia Woolf.

Ici, dans Celles qui me traversent, le propos se formulerait ainsi : moi et l’autre, ou plus précisément moi et l’autre en moi (à la manière du « Je est un autre » rimbaldien), un autre aux multiples visages que je perçois parfois mais que je ne re/connais pas. Est-ce un double ou un flux qui construit et modifie une identité sans cesse en mouvement ? D’où le titre Celles qui me traversent car il s’agit, une fois encore, de se pencher sur la femme. Il ne sera pas question de son statut social, religieux ou politique, mais plutôt de s’interroger sur son identité et sa logique émotionnelle.

Qu’est-ce qu’une femme, y a-t-il un Féminin ? Et derrière un visage de femme – dans ces strates qui la constituent, ces figures qui la traversent, cette mémoire inconsciente – y a-t-il d’autres visages ? Quels visages ?

Je n’ai pas de réponse à ces questions, mais je sens intuitivement qu’une femme, puisque c’est elle mon sujet, est un être, ou mieux un système complexe, traversé parfois par des tropismes – tels que définis par Nathalie Sarraute, c’est à dire un sentiment fugace, bref, intense mais inexpliqué – qui l’oblige à affronter des zones d’ombre. L’autre en soi est toujours soi, et pourtant autre.

Il s’agit donc de mettre en scène la parole (qu’elle soit chorégraphique ou orale) échangée avec l’autre qui est en soi. »

Anne Théron
Directrice artistique de la compagnie

CALENDRIER DE DIFFUSION
9 mars 2017,
à L’Avant-Scène Cognac, Scène Conventionnée Danse (16), en co-réalisation avec Le Gallia Théâtre – Saintes
21 mars 2017, au Grand R, Scène Nationale de La Roche-sur-Yon (85)
4 et 5 avril 2017, à POLE-SUD, CDC de Strasbourg (67)
– Les 4 et 5 octobre 2017, à La Filature – Scène Nationale de Mulhouse (68)

cqmt_visuel003ter_300ppp
DISTRIBUTION
Mise en scène / chorégraphie :
Anne Théron
Collaboration artistique : Daisy Body
Danseuses : Julie Coutant & Akiko Hasegawa
Les artistes enregistrées : Florence Baschet (compositrice), Aurélia Georges (cinéaste), Élizabeth Prouvost (photographe) et Lydie Salvayre (écrivaine)
Scénographie et Costumes : Barbara Kraft
Création vidéo : Nicolas Comte
Création son : Sophie Berger
Création lumière : Benoit Théron
Régie générale : Mickaël Varaniac-Quard
Une production de la compagnie Les Productions Merlin
En coproduction avec L’Avant-Scène Cognac, Scène conventionnée danse ; Le Grand R, Scène Nationale de La Roche-sur-Yon ; POLE SUD, CDC de Strasbourg ;La Filature, Scène nationale de Mulhouse
Avec le soutien du Gallia Théâtre de Saintes, du CENTQUATRE-PARIS
Résidence Ferme du Buisson / Scène nationale de Marne la Vallée ; CENTQUATRE-PARIS ; L’Avant-Scène Cognac, Scène conventionnée danse
La Compagnie Les Productions Merlin est conventionnée par la DRAC et la Région Aquitaine Limousin Poitou-Charentes